Explorer la baie d'Hudson: Guide du visiteur

La baie d'Hudson, au nord-est du Canada, est la plus grande mer intérieure du monde, s'étendant entre 63 et 51 degrés de latitude nord. En partie à l'intérieur du cercle polaire arctique, il se connecte à l'océan Atlantique via le détroit d'Hudson et la mer du Labrador, et à l'océan Arctique via le chenal Foxe, le bassin de Foxe et le golfe de Boothia. Son immensité est à peine imaginable. La baie isolée et sauvage mesure 1 350 kilomètres du nord au sud et 830 kilomètres de large, couvrant une superficie totale de 637 000 kilomètres carrés. La baie d'Hudson a une profondeur moyenne de 128 mètres et une profondeur maximale de 259 mètres. Cela signifie qu'il existe de nombreux trésors à explorer sur terre et sous l'eau.

Paysage

La baie d'Hudson, bordée par les élévations glaciaires du Bouclier canadien avec le gneiss et le granit précambrien, présente un arrière-pays avec le paysage typique de moraine au sol plat de toundra arctique s'étendant jusqu'à la limite des arbres au nord et la région de la Baie James au sud. L'île de Baffin, un reste des montagnes cristallines du Bouclier canadien, culmine à 2 000 mètres d'altitude.

Climat

Le climat est subpolar-continental. Pendant le long hiver, avec des températures pouvant atteindre -60 ° C, la baie d'Hudson est recouverte de glace d'un à deux mètres d'épaisseur. En présence de vents forts du nord-ouest, la banquise peut s’élever jusqu’à huit mètres. Pendant le bref été, lorsque les températures peuvent atteindre 20 ° C, le pergélisol sur terre dégèle jusqu'à une profondeur de 60 mètres, transformant le paysage en une vaste tourbière infranchissable. Le processus constant de gel et de dégel a conduit à la formation de phénomènes spéciaux tels que les pingos, qui sont des monticules de terre formés par la pression d'une couche d'eau emprisonnée entre la glace nouvellement gelée et le pergélisol sous-jacent.

La faune et la végétation

Bien que la saison de croissance dure généralement moins de cinq mois, il existe encore une variété étonnante de végétation arctique. En fait, plus de 800 espèces de plantes ont été identifiées, notamment des mousses, des lichens, des fougères et des fleurs telles que des pavots polaires, du saxifrage pourpre, des campanules arctiques et du lupin arctique. Mais le climat rigoureux signifie qu'il y a moins d'animaux sauvages. Les oiseaux migrateurs et les phoques sont abondants et les ours polaires s'aventurent parfois dans les colonies à la recherche de nourriture. En été, le paysage marécageux fourmille de moucherons et de mouches. La baie d'Hudson possède de vastes stocks de poissons, encore largement inexploités, et parfois des bancs de bélugas blancs.

L'histoire

La baie d'Hudson a été découverte en 1610 par Henry Hudson et nommée plus tard en son honneur. Pierre Esprit Radisson fut le premier Européen à atteindre la baie d'Hudson par la route en 1662 et le premier poste de traite suivit à l'embouchure de la rivière Rupert en 1668.

Population

La région autour de la baie d'Hudson est très peu peuplée. Les Inuits constituent la plus grande partie de la population et ont en grande partie abandonné leur mode de vie de chasseur. Ils vivent maintenant de la pêche et de l'artisanat dans les quelques petites communautés de la côte.

Économie

La région de la baie d'Hudson est riche en ressources naturelles, mais leur exploitation et leur transport ont été tellement limités par la nature du terrain et les conditions de vie difficiles que leur extraction n'a pas été rentable. Le fait que cette voie navigable potentiellement bonne gèle sur place arrête les expéditions d’octobre à juin.

C'était en 1929 avant que ne soit ouverte la seule ligne de chemin de fer entre Winnipeg et Churchill, un port nouvellement créé pour extraire le blé des provinces des Prairies canadiennes. Aucune route n'est praticable toute l'année. Le moyen de transport le plus important est actuellement l'avion. Le commerce des fourrures et la pêche à la morue et au saumon ont toujours une importance économique.

Compagnie de la Baie d'Hudson

La plus ancienne entreprise encore en activité en Amérique du Nord, la Compagnie de la Baie d'Hudson a une histoire de 350 ans. Le 2 mai 1670, le roi Charles II octroya à une équipe d'Anglais dirigée par son cousin, le prince Rupert de Bohême, les pleins droits d'exploitation et de commerce pour les territoires drainés dans la baie d'Hudson. La société acquit ainsi le contrôle d’un territoire d’environ huit millions de kilomètres carrés, soit un douzième de la surface de la Terre, doté de riches ressources minérales et de fabuleux terrains de chasse à la fourrure.

La fourrure du castor, répandue ici, était un luxe recherché en Europe à cette époque, utilisée pour la confection de chapeaux de castor et d’autres vêtements. La Compagnie de la Baie d'Hudson a mis en place un réseau de postes de traite dans le nord et l'ouest du Canada, en grande partie inexplorés, bases de la colonisation et du développement ultérieurs du pays.

Le monopole quasi total des commerçants anglais sur le commerce de la fourrure ne se heurta à une concurrence sérieuse que cent ans plus tard, lorsque la North West Company fut fondée Néanmoins, les circonstances techniques, politiques et sociales changeantes empêchèrent la puissante société de maintenir son hégémonie et, en 1870, elle dut vendre ses terres au gouvernement canadien. D'autres exploitations, y compris la société de traite des fourrures, ont été cédées au cours des dernières décennies. De nos jours, les anciens commerçants de fourrures sont propriétaires de nombreux grands magasins partout au Canada et emploient des milliers de personnes.

Puvirnituq, Canada

Le village de Puvirnituq au Nunavik compte environ 1 400 habitants, principalement des Inuits. Il est devenu un centre d'artisanat produisant des sculptures en pierre, des estampes et des textiles décorés.

Salluit, Canada

Quelque 300 kilomètres plus au nord de Puvirnituq, Salluit se trouve dans la glace perpétuelle près du détroit d'Hudson. Depuis trois cents ans, des navires sont passés par ici alors qu'ils entraient dans la baie d'Hudson depuis l'Atlantique, cherchant souvent le port de Churchill au sud-ouest de la baie d'Hudson.